Home sweet home

Ce qui va nous faire plaisir en rentrant :

Retrouver les amis et la famille. Le manger, avec mentions spéciales pour le saucisson, les fromageS, et même parfois un petit jambon-purée quand on est un peu malade. Ne plus prendre de bus. Sortir de chez nous et ne pas avoir 15 tuk-tuks qui nous proposent de nous emmener voir le temple du coin. L’électricité 24/24. Boire l’eau au robinet. Ne plus se balader avec un guide touristique à la main. Avoir un peu de choix en s’habillant le matin. Internet à volonté, sans censure. Prendre une douche chaude, ou froide, et pas soit l’un soit l’autre. Pouvoir s’asseoir sur des toilettes qui sentent bon le rien du tout, pouvoir fermer la porte et jeter le papier dans le trou et pas dans une poubelle débordante. Ne pas avoir à faire les sacs et quitter la chambre avant 11h pour le check-out. Goûter les tartines de Mel et Guillaume. Aller à la librairie voir les BDs sorties quand on était pas là. Aller à l’apéro du lundi, depuis le temps qu’on reçoit les invits chaque semaine. Ne plus avoir à compter les jours qui nous restent avant la fin du visa. Commander un truc au resto et voir arriver un plat qui correspond. Les bières belges et le rouge qui tâche. Se glisser sous une couette douillette et profiter d’oreillers moins durs que du béton. Ne rien faire et ne pas culpabiliser en se disant qu’on ferait mieux de visiter. Une plomberie fonctionnelle. Grignotter du pain au resto avant l’arrivée des plats. Ne plus avoir à tout négocier. Voir les mini-mouflets de tous ceux qui ont procréé pendant qu’on avait le dos tourné. Aller au cinéma et comprendre tout le film. Et, bien sûr, préparer le prochain voyage !

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Mayhna la belle

On a goûté du yaourt en Bulgarie, vu des charettes à cheval et des roumains torse-poil en Roumanie, mangé une goulash en Hongrie… prochaine étape : les viennoiseries !

On survole un peu trop vite les pays, mais bon… On y reviendra ! En tout cas, on a de la chance, temps de curé depuis le début, 35°C, heureusement qu’on a la klimatrrronik ! Mayhna est très contente de ses nouveaux parents, tout va bien. On l’a même test-drivée à 145 sur l’autoroute, ça change des vans 😉 Faut dire aussi qu’elle n’a que 12 ans…  Après Bob, 26 ans, WopWop, 21 ans, c’est vraiment une petite jeune. On va finir pédautophiles si ça continue ! HaHa !

Aujourd’hui, visite éclair de Budapest sous un soleil radieux, ça sent vraiment l’Europe depuis qu’on est entrés en Hongrie, on se sent presque déjà à la maison. Vieilles bâtisses et café à 2 euros, on reconnait ! On s’est quand même dégotté des pintes à 1,70 🙂
Ha oui ! Petit détail qui change pas mal le concept du « on est vachement loin de la maison », depuis hier aprem on fonctionne désormais avec l’heure française ! Donc préparez-vous car non seulement on rentre bientôt, mais en plus on sera en forme et pas décalés horairement parlant 😉

Quelques photos de Mayhna et de Budapest.

Clément tient à préciser que la goulash hongroise avait beau être très bonne, il préfère celle de sa maman :p

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En plein yaourtski

Après une nuit de bus et un passage de frontière, on arrive à Sofia, Bulgarie. On a trouvé un couchsurfer pour nous aider dans une tâche qui ne semble pas si insurmontable que ça : acheter une voiture.

Bon. Premier conseil : n’achetez jamais une voiture en Bulgarie !
On est donc accueillis chez Lachezar, un bulgare super sympa qui a une baraque dans les montagnes aux alentours de la capitale, avec une très jolie vue. Tout est vert, y’a des ptites collines, des montagnes, de l’herbe, on se sent vraiment en Europe d’un seul coup.
Deuxième conseil : Si vous décidez de passer outre le premier conseil, trouvez vous un gars comme Lachezar, mais pas le même, parce que c’est sûr que pour lui c’était la première et la dernière fois qu’il aide des franceski à acheter une caisse !

::::: Journal de bord Opération Bagnole d’Enfer :::::

Samedi
06h00 : Arrivée à Sofia. Squattage café et déchiffrage de l’alphabet cyrillique sur vitrines pour s’occuper. On maîtrise.
11h00 : Rencontre avec Lachezar et sa meuf. Déjeuner, premiers échanges et bref exposé de notre voyage. Transfert vers la maison dans les montagnes, installation au QG.
18h00 : Première visite de bagnole. Renault laguna, pas mal, mais grosse flaque d’huile en dessous. Lachezar nous rappelle qu’au prix que l’on veut faut pas s’attendre à des miracles, mais quand même…
21h00 : Dîner léger à base de gratin méga bon préparé par la grand-mère de Lachezar, qui vit dans la même maison.

Dimanche
10h00 : On se refait un tour d’annonces de voitures sur le net. Lachezar appelle plusieurs mecs, pas beaucoup de réponses, on est dimanche. On se rend à Pernik, où il y a plusieurs voitures qui correspondent à ce qu’on recherche. Lachezar roule comme un taré et profite de nos nombreux déplacements pour nous faire une visite à la bulgare avec guide audio : « Là, sur votre gauche, la belle baraque… c’est à un mec de la mafia, plusieurs millions… à droite, la belle maison là immense, c’est un mec de la mafia, un politicien, j’connais des gens qui le connaissent… là-bas, plus loin, c’est une propriété gigantesque… un mec de la mafia… Là, c’est le quartier des gitans, des fois ils balancent des bébés devant les voitures pour racketter les gens… Les belles baraques, c’est aux gros bonnets de la drogue… ».
12h00 : On arrive sur place. Les deux voitures qu’on doit voir sont en fait vendues par le même intermédiaire, ce qui n’était pas précisé sur les annonces. Sur une des annonces aussi, la voiture avait des plaques françaises… On s’était dit chic-chic, pas de problème d’immatriculation, la perle rare ? En fait, la caisse n’a plus de plaques et au bout d’un moment le mec explique que les plaques françaises c’était pour faire joli sur l’annonce et qu’en fait la bagnole arrive d’Allemagne. Ok, ça donne un peu le ton.
14h00 : Lachezar appelle Nikki, son mécano, pour faire checker la caisse qu’on sent plutôt bien, une fiat marea. Check effectué, il s’avère qu’a priori elle est en bon état, quelques trucs à changer dont les freins, mais la main d’oeuvre et les pièces sont pas chères ici, et Nikki nous fera un prix d’ami comme s’il bossait pour Lachezar.
15h00 : Ok, c’est décidé, on l’achète.
15h15 : Merde, on est dimanche.
15h30 : Lachezar passe des coups de fils, une de ses spécialités. Quelqu’un peut aller ouvrir les locaux d’une des entreprises par laquelle « transite » notre potentielle future voiture.
17h00 : On arrive devant les locaux. Personne. On va boire un café.
17h30 : Ils sont là, on peut aller faire les papiers.
17h40 : Ils sont où, les papiers ??
17h50 : Vous prrrendrrre café ?
19h00 : Papiers en main, on retourne voir l’intermédiaire pour lui filer la somme convenue.
19h30 : Le camion arrive pour transporter notre voiture chez Nikki. Et oui, elle ne peut pas rouler, pas de plaques et pas de batterie.
20h00 : Retour QG.

Lundi
08h00 : On se lève.
09h00 : Lachezar et sa copine se lèvent.
09h20: Pancakes de mamie.
10h30 : Parès avoir acheté une batterie pour MAYHNA (Prononcer Maïna, en gros ça veut dire BOB ou WopWop, mais en bulgare, ou pote, ou maman…). On part pour notre nouvelle mission, immatriculer notre voiture au poste de police central de Sofia.
11h10 : Lachezar se rend compte qu’il a oublié son important rdv de 11h
11h20 : Rdv de Lachezar.
12h00 : Arrivée au poste de police. Organisation optimale, Céline fait la queue pendant que Clem et Lach’ vont faire l’assurance.
12h30 : Assurance en main, reprise de la place dans la file, entrée dans le poste, arrivée au guichet.
12h35 : Il nous manque le document le plus important concernant la voiture… On s’est probablement fait refilé une voiture volée.
12h40 : Pas de panique. Lachezar passe des coups de fil. « Des têtes vont tomber » annonce-t’il.
13h30 : Retour chez l’intermédiaire. « Ah bon ? Quel documenti ? Je sais pas, moi je ne fais que récupérer l’argent, je connais même pas le vrai propriétaire… »
14h00 : Retour au bureau de l’entreprise intermédiaire. « Ah bon ? Je ne l’ai jamais vu ce papier… »
14h30 : On s’est décidément bien fait refourguer une caisse volée ! Putain de yaourtskis ><
15h00 : Coups de fil. Un gars qui connaît un gars que Lachezar connaît, connaît le boss de l’intermédiaire. Ils disent qu’ils vont trouver une solution.
15h20 : On va boire un café.
16h00 : Le papier a miraculeusement été retrouvé ! « Vous êtes cinglés d’avoir acheté une bagnole un dimanche ».
16h15 : On a tous les papiers en main.
16h30 : On passe voir Nikki qui avait mis les réparations en stand-by et on lui file la batterie et du cash pour acheter les pièces.
17h30 : Retour QG, dîner de poivrons farcis concoctés par mamie.

Mardi
10h00 : On arrive au poste de police. Lachezar a des trucs à régler de son côté et nous y dépose avec un petit carnet où on a noté « vrrremenen nomerrrr za isnos za frrrrancia » = plaques temporaires pour exporter en france.
10h30 : Arrivée devant le guichet. La fille comprend notre charabia mais enchaîne de plus belle, comme si on parlait bulgare. Une de ses collègues vient à notre rescousse « you speak english ? ». Il faut que la voiture soit là pour qu’ils checkent les numéros de moteur et de chassis. Sauf qu’elle est en ce moment sur des crics chez Nikki. Coup de fil à Lachezar.
12h30 : Lachezar nous récupère. Coups de fil.
13h00 : On va chez Nikki.
14h00 : Céline reste chez Nikki, Clem et Lach’ filent à la station de police.
15h30 : Nikki a fini de placer les freins et de remettre les roues.
15h40 : La voiture est sur le camion. On part vers la station de police.
15h45 : Coup de fil de Lachezar : en fait, il faut qu’on amène la caisse aux douanes !
15h50 : Finalement il paraîtrait que c’est pas nécessaire de passer par la douane. On reprend la route de la station de police.
16h20 : De retour à la station de police. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faut bien aller aux douanes. La moyenne bonne nouvelle c’est qu’il paraît qu’au poste de police de Pernik, ils sont moins chiants et que ça devrait passer. La très mauvaise nouvelle, c’est que les plaques de transit c’est pas 30 jours comme on le croyait, mais 5.
17h00 : On renvoie la caisse au garage de Nikki, elle est très contente d’avoir vu un peu de paysage pour rien depuis son joli camion.
17h20 : Centre commercial, intérieur jour. Lachezar achète le dernier téléphone HTC, on mange une glace en l’attendant.
19h00 : Resto avec Lach et sa copine. Mal au crâne. Demain, ils partent pour Valencia et on reste tous seuls au pays du yaourt avec une caisse sans plaques.

Mercredi
06h40 : Clem se lève.
08h00 : Céline se lève.
08h30 : Lachezar se lève.
09h15 : Direction le poste de police de Pernik où notre caisse et son camion préféré doivent nous rejoindre.
09h30 : Lachezar nous dit qu’il connaît bien tous les endroits où sont placés les flics au bord de la route.
09h32 : Lachezar dépasse 3 voiture à 90 en grillant des lignes blanches et des passages piétons.
09h33 : On se fait arrêter par les flics. Lachezar glisse discrètement un billet de 100 dans la main du flic.
09h35 : On repart.
09h50 : On arrive devant le guichet du poste de police de Pernik. Une dame très gentille nous reçoit. Mauvaise nouvelle : les plaques temporaires, c’est pas 30 jours effectivement, ni 5, mais 3. Ca commence à faire short.
10h15 : Lachezar discute avec le boss. Le boss nous accorde 20 jours. On rembourse à Lach son « amende » du matin pour le remercier.
10h30 : Ils checkent les numéros.
11h00 : On a des plaques !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
15h00 : On dépose Lachezar et sa meuf à l’aéroport, mission accomplie.
20h00 : Des plaques, une assurance, une carte verte, une « vinette », un lit, de la bouffe, on est ready.
21h00 : On se tape un saucisson pour la première fois depuis 1 an et demi pour fêter tout ça.

Finalement, ça aura été plutôt rapide, mais pas vraiment simple. Plein de rebondissements et de surprises ! Et si c’était à refaire, on prendrait l’avion. Spéciale dédicace à Lachezar : mersi, mersi, mersi !!

Prochaine étape : survol de la Roumanie !
J-20… à suivre.

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Entre deux continents

C’est l’heure des récapitulatifs sur le blog, on croirait presque que c’est fini… L’Asie oui, c’est fini. Mais il nous reste encore un petit bout de chemin avant de rentrer à la maison.

On vous avait quittés à Kashgar. Entre-temps, on a repris notre train-train de 23 h direction Turpan. Cette fois encore le train était nickel, à part notre voisin qui laissait exprimer son corps très librement. Pets, rots, ronflements, et surtout, le pire, bruits de mangeaille insupportables. On se fait réveiller au milieu d’une sieste par des gros sluuuurps et autre bruits de succion, pour s’apercevoir au bout de 20 min qu’il n’a même pas encore entamé sa soupe de nouilles. Décision stratégique : évacuation temporaire immédiate.
A Turpan, on ne fait pas grand chose à part profiter des super stands de bouffe ouïgoure du marché, juste en face de notre hôtel. Soupe de raviolis, kefte, nouilles ouïghoures, et bien sûr shish kebab ! On se gave aussi de fruits secs, abricots, raisins, dattes, pistaches, amandes… et de pâtisseries orientales. Un lien parfait avec notre prochaine destination : Istanbul, à cheval entre l’Asie et l’Europe.
On prend l’avion depuis Urumqi, via Bakou au bord de la Caspienne qu’on aperçoit du hublot. Pour l’anecdote, notre dernière expérience en Chine aura été une conductrice de taxi pas super aimable, même carrément salope. Elle coupe le compteur au milieu du trajet et décide pour nous d’un prix bien sûr plus élevé que la normale. Arrivés à destination, elle sent venir le fait qu’on ne lui filera pas les 50 qu’elle réclame abusivement, et refuse d’ouvrir le coffre tant qu’on ne paye pas…. Grrrrr. En fait, si on veut être précis c’est notre avant dernière expérience. La dernière, c’est le mec de l’immigration : « You don’t have visa for Turkey » – « No, we don’t need » – « Why ? » – « Heu, because it’s like that ! ».

On arrive à Istanbul un peu crevés après nos deux vols et notre escale un peu longuette à Bakou. Le choc des prix à l’européenne nous tombe dessus, même si on s’y était préparé psychologiquement, ça fait drôle au début. Un dortoir à 12€ le pieu et même pas de draps ! La dernière fois qu’on a payé ce prix là, c’était au Vietnam, un petit coup de folie pour avoir une piscine 🙂 Et encore, c’était moins cher.
Après quelques petits problèmes cartebleutesques, on s’imbibe un peu de la culture de la ville : mosquée Bleue, basilique Sainte Sophie, palais de Topkapi et son harem, Grand Bazar, marché aux épices… On retrouve le rythme de vie méditerranéen qui nous plaît tant dans ses pays là, et tous les petits plaisirs qui vont avec. Les petites bouffes en terrasse, le jus de cerise, les nougats turcs et les baklavas, le café…

Prochaine étape : demain, la Bulgarie !

Les photos d’Istanbul sont ici.

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Pour toi, public

Un petit récapitulatif de notre voyage pour ceux qui ont du mal à suivre 🙂

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La Chine à pattes !

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Transport, mister ?


Transport, transport ?
Voici un petit récapitulatif de nos nombreuses heures de transport en Asie.
La Chine gagne haut la main, suivie par la Birmanie qui l’emporte question inconfort. Le pire voyage reste bien entendu le fameux « Voyage de l’Enfer ». Le Cambodge est le grand gagnant des transports boîtes de sardines, avec notre reccord perso de 28 passagers dans un minibus 15 places. Le Laos, c’est le pays des pannes et des imprévus ! Le Vietnam et la Thaïlande sont les bons élèves, lingettes et bouteilles d’eau dans les bus, routes correctes, même pas drôle. Niveau moyens de transports, notre chouchou c’est le tchoutchou ! L’Asie, à elle de nous faire préférer le train 🙂

Bref, les transport en Asie, sur 6 mois, c’est presque 3 semaines de bonheur en cumulé dont au moins une entière avec karaoké à fond les ballons et sûrement une bonne journée de klaxon en continu.

Ha oui ! Et pas un seul accident ! Ce qui relève un tantinet de l’exploit compte tenu de l’état des routes, des véhicules et des chauffeurs. Merci Bouddha 🙂

Cambodge – 48h

Phnom-Penh -> Sihanoukville……………………4h – bus
Sihanoukville -> Kampot……………………………3h – minibus
Kampot -> Kep…………………………………………..1h – minibus
Kep -> Phnom-Penh…………………………………..4h  – bus
Phnom-Penh -> Battambang………………………5h – bus
Battambang -> Siem-Reap………………………….8h30 – bateau
Siem-Reap -> Kom Pong Cham…………………..8h – bus
Kom Pong Cham -> Sen Monorom………………7h – minibus
Sen Monorom -> Kratie………………………………4h – minibus
Kratie -> Stung Treng…………………………………3h30 – minibus

Laos – 47h

4000 îles -> Pakse………………………………………3h – minibus
Pakse -> Tha Khek………………………………………11h30 – bus
Tha Khek -> Vientiane…………………………………8h – bus
Vientiane -> Veng Vieng………………………………4h – bus
Veng Vieng -> Luang Prabang………………………8h – minibus
Luang Prabang -> Luang Nam Tha……………….9h – bus
Luang Nam Tha -> Huay Xai………………………..3h30 – minibus

Thaïlande – 37h

Border -> Chang Rai……………………………………3h – bus
Chang Rai -> Chang Mai……………………………..4h – bus
Chang Mai -> Pai………………………………………..4h – bus
Pai -> Mae Hong Song…………………………………4h – bus
Mae Hong Song -> Chang Mai………………………8h – bus
Chang Mai -> Bangkok………………………………..14h – train

Myanmar – 84h

Yangon -> Kalaw………………………………………..14h – bus
Inlay Lake -> Mandalay………………………………10h – bus
Mandalay -> Bagan…………………………………….8h – bus
Bagan -> Magwe…………………………………………6h – bus
Magwe -> Pyay…………………………………………..6h – bus
Pyay -> Taungup………………………………………..11h – minibus
Taungup -> Ngapali……………………………………5h30 – pick-up
Ngapali -> Yangon……………………………………..14h – bus
Yangon -> Bago………………………………………….2h – pick-up
Bago -> Kyaiktiyo……………………………………….2h30 – pick-up
Kyaiktiyo -> Yangon……………………………………5h – bus

Vietnam – 62h

Ho Chi Minh -> Dalat…………………………………6h – bus
Dalat -> Nha Trang…………………………………….7h – minibus
Nha Trang -> Quy Nhon……………………………..5h – bus
Quy Nhon -> Hoi An…………………………………..6h – bus
Hoi An -> Hue……………………………………………4h – bus
Hue -> Ninh Binh………………………………………12h – train
Ninh Binh -> Hanoi……………………………………2h – bus
Hanoi -> Along -> Hanoi…………………………….7h – minibus
Hanoi -> Lao Cai……………………………………….10h – train
Lao Cai -> Sapa…………………………………………1h30 – minibus
Sapa -> Lao Cai…………………………………………1h30 – minibus

Total Asie SE :…………………………………278h


Chine – 174h

Hekou -> Yuanyuang…………………………………5h – bus
Yuanyang -> Kunming……………………………….6h – bus
Kunming -> Dali……………………………………….5h – bus
Dali -> Lijang……………………………………………3h – bus
Lijang -> Qiaotou………………………………………4h – bus
Qiaotou -> Shangri La………………………………..2h – bus
Shangri La -> Xiangcheng………………………….8h – bus
Xiangcheng -> Litang………………………………..5h – minibus
Litang -> Kangding……………………………………8h – bus
Kangding -> Chengdu………………………………..8h – bus
Chengdu->Leshan -> Chengdu……………………5h – minibus
Chengdu -> Songpan…………………………………14h – bus
Songpan -> Jiuzhaigou………………………………2h30 – bus
Jiuzhaigou -> Songpan………………………………2h30 – bus
Songpan -> Zoige……………………………………..4h – bus
Zoige -> Langmusi……………………………………2h – bus
Langmusi -> Xiahe……………………………………5h – bus
Xiahe -> Lanzhou……………………………………..5h – bus
Lanzhou -> Jaiyuguan………………………………10h – train
Jaiyuguan -> Dunhuang……………………………7h – bus
Dunhuang -> Luiyuan………………………………2h – minibus
Luiyan -> Tulufan……………………………………8h – train
Tulufan -> Kashgar………………………………….23h – train
Kashgar -> Karakul…………………………………4h30 – voiture
Karakul -> Kashgar…………………………………4h – voiture
Kashgar -> Tulufan…………………………………23h – train
Tulufan -> Turpan (City)…………………………1h – bus
Turpan -> Urumqi………………………………….2h30 – bus

TOTAL ASIE :……………..452h

Ça fait rêver, hein ?

What yourte ?

Kashgar. On est toujours en Chine, mais on a l’impression d’avoir changé de pays. La plupart des gens sont des Ouïgours, plus proches des Ouzbeks ou des Kirghizes, ils parlent une langue proche du turc. Du coup, les deux trois mots de Chinois qu’on a fini par intégrer ne nous servent plus à rien ! Les enseignes des commerces sont écrites en Arabe et traduites en Chinois, ce qui ne nous aide pas des masses. Les Ouïgours sont musulmans, pas mal de femmes portent le foulard, quelques unes ont un tissu intégral sur la tête et voient (?) à travers. On a déjà traversé des bleds chinois avec d’importantes communautés musulmanes (comme les Huis vers Dali…), mais ici c’est différent, c’est carrément l’Asie centrale. Les frontières avec le Pakistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan et le Kirghizstan ne sont qu’à quelques centaines de bornes et ça se sent. Les charrettes à cheval/ânes ont même leur panneaux et circulent entre des taxis couleur Bob.

La ville de Kashgar est assez sympa, même si les chinois ont pratiquement complètement détruit la vieille ville. Avant c’était des maisons basses en torchis, maintenant tout est remplacé par du neuf en briques. Le film « les cerfs-volant de Kaboul » a même été tourné ici, c’est dire si l’ambiance Asie centrale est là. Mais aujourd’hui la vieille ville n’est plus qu’un gros chantier qui remplit l’air de poussière fine. Et en plus, les Chinois ont le culot de faire payer l’entrée du quartier où quelques maisons anciennes tiennent encore debout ! On croit rêver. Inutile de dire qu’on contourne le guichet !

Le dimanche on part visiter le très réputé marché aux bestiaux de la ville. Y’a plein de moutons, de chèvres à poils longs, de vaches, d’ânes, et tout ce petit monde forme un joyeux bordel ! Certains sont dans de gros enclos, d’autres sont regroupés en petit tas autour de leur propriétaire, qui attend de les vendre. D’autres, dont un gros taureau la bave aux lèvres, se sont débrouillés pour détacher leur corde et foncent dans la foule. Y’a quelques touristes qui prennent des photos, mais pas autant que ce à quoi on s’attendait, c’était peut-être mieux aux temps des caravanes mais franchement l’ambiance est là et c’est super sympa. Les gens ont des sacrés gueules, ça dépayse pas mal. Après ça on fait un tour au grand bazar, bien mais pas top.

A Kashgar on en profite aussi pour goûter à la cuisine ouïgour, ça nous change un peu du chinois. Principalement à base de mouton, mais on trouve aussi du boeuf. La viande est pas chère du tout, de toute façon y’a un peu que ça, et du pain. Les spécialités : samsas, petit pains grillés farcis de mouton, avec en général plus de graisse que de viande, un peu écoeurant à la longue mais pas mal quand il y a de la viande. Les brochettes de moutons grillé, kebab 🙂 Les nouilles, laghmans, qui ont plus le goût de pâtes que de noodles, servies avec des morceaux de boeuf et quelques poivrons et tomates, très bon, on ne s’en lasse pas (encore). Et aussi une sorte de ragoût de boeuf cuit genre bourguignon, en sauce avec des nouilles transparentes et quelques patates (ils comptent le nombre de morceaux de patate qu’ils mettent dans chaque bol, et rajoutent une bonne dose de viande). Pas mal de fruits aussi au marché : abricots, nectarines, cerises…

La grande excursion autour de Kashgar, c’est le lac Karakul, à 200 km au sud sur la route qui va au Pakistan, la fameuse Karakorum Highway. Sur les conseils d’Abdullah, le gérant du Jamaica Café qui parle super bien français (et qui est très sympa), on s’y rend en voiture depuis une station de transport. C’est pas évident, en nous voyant arriver les mecs gonflent les prix pour nous, et certains ne veulent de toute façon pas de nous car il peut y avoir des problèmes au check point. Pourtant, on change pas de pays, mais apparemment c’est plus sûr d’y aller avec une agence de voyage qui a un permis spécial pour les touristes. Abdullah vient nous aider, on finit par trouver une voiture qui nous prend pour pas beaucoup plus cher que le prix normal. Par contre, si on passe pas le check point, il nous prévient qu’il nous laisse là-bas et garde notre argent. Ok.
Finalement ça se passe très bien, comme sur des roulettes le contrôle. Avant d’arriver au lac, on longe la chaîne de montagnes de Karakorum, et là ça donne déjà le ton. A un endroit, il y a des grandes montagnes recouvertes de sable, qui chatoient comme de la soie, avec en arrière plan des pics enneigés… Irréel.
On arrive au lac et on retrouve Sadik, un pote kirghize d’Abdullah censé nous emmener en trek. L’organisation est pas vraiment là, déjà ça commence bien : « vous avez que ça comme affaires ? Pas de tente, de sacs de couchage ? » Heu…
On achète nos permis de trek, on fait un tour au poste de police pour s’enregistrer, où on se fait engueuler parce qu’on prend le lac en photo, on prend le thé chez Sadik, et c’est parti. On part avec un pote de Sadik… à l’opposé du lac, en marchant au bord de la route… Pas ce qui était prévu ! Le mec parle pas anglais mais il finit par comprendre que c’est pas vraiment ce qu’on veut, on revient en arrière et on retrouve Sadik pour lui expliquer qu’on veut faire le tour du lac pour commencer. Il nous dit qu’on a pas le temps parce qu’on est arrivés trop tard, sympa de prévenir mec, je t’ai justement posé la question quand on est arrivés… Bref, finalement ça s’arrange, on part comme prévu autour du lac, et on rejoindra plus tard Sadik qui nous emmènera au village où on dort ce soir en moto. On a bien fait d’insister, le lac est superbe, les paysages magiques, on vous laisse voir ça sur les photos.
Petit tour en moto, à trois en plus des sacs de couchage, tente, sacs, etc… Clément s’assoie derrière Sadik, je reste à moitié debout sur les marche-pieds, derrière Clément. Ca fait les cuisses !

Avant d’arriver, Sadik nous demande si on préfère aller dans un village désert à cette époque de l’année, ou dans un autre où quelques familles se sont déjà réinstallées en ce début d’été. On opte pour celui où y’a des gens… Arrivés au village, il nous demande si on préfère dormir dehors sous la tente où avec une famille, bien au chaud dans une maison chauffée au caca de yack. On approche des 4000 m d’altitude, et vu le froid qu’il fait, bah le choix est vite fait et on se demande un peu pourquoi il a trimballé la tente ! Bref.
La famille est pas super accueillante, à part le papi qui a trop une bonne gueule et qui essaye de nous poser quelques questions… Y’en a une notamment dont on se souviendra : son fils qui parle deux mots d’anglais (Sadik est rentré chez lui…) nous traduit « What yourte ? ». On croit comprendre, mais on a comme un doute… A un moment je me demande même si il nous propose pas du yaourt ? Le papi essaye de nous faire comprendre en énumérant des mots, dont « anglia ». Ah, ok ! What yourte ! Où c’est ta maison, ton pays ! Enorme 🙂
Par contre la maîtresse de maison est tout juste correcte avec nous, elle ne renvoie aucun de nos nombreux sourires. Le lendemain matin, on lui donne la somme convenue -tout à fait raisonnable, voire pas mal du tout-, et pas un merci, rien, et elle demande plus. Pas un au revoir non plus. Bref, rapport de merde avec l’argent, comme souvent quand on se fait accueillir chez l’habitant chez des « minorités » qui ont compris que les touristes ça rapporte, mais qui continuent à les mépriser (?).

Le lendemain, on part pour la suite du trek jusqu’au camp de base du Mustagh Ata, un sommet de 7546 m. Ptite bite pour la région, mais quand même ça impose ! Au début j’en chie pas mal, et au rythme ou je vais (altitude + bronchite + aptitudes personnelles pas géniales en montée) Clément se dit qu’on va y passer la journée… Sadik nous a annoncé 4h de marche jusqu’au camp. A 4500 m d’altitude, on est très étonnés de voir plein de bestioles, marmottes dorées, lapins, oiseaux, lézards (un peu plus bas), et même un truc qui ressemble à un chacal. On arrive au camp, il n’y a pas grand chose, les ascensions se font plutôt en été. On a trop de chance pour la météo, grand ciel bleu, pas un pet de nuage, alors qu’il y a seulement deux jours il paraît qu’il pleuvait tous les jours. Il fait bien froid à 4500, on redescend au village après un petit pique nique pain/raisins secs. Finalement, on a torché l’aller retour en moins de 3h au lieu des 6 annoncées. Pas si nulle que ça la Céline :p
On repart à 3 sur la moto pour rejoindre la Karakorum. On passe prendre le thé chez Sadik, et on lui file un peu de fric. On lui avait demandé combien il voulait, il nous avait répondu que c’était pas nécessaire, que c’était son job et qu’on pouvait lui donner un peu si on était content, mais vraiment, hein, pas obligés. Bref, on lui file un truc correct, et comme au village, monsieur nous fait le coup de c’est pas assez. Merde, j’ai demandé 3 fois combien il voulait, faudrait savoir ! Clément lui dit bah oué désolé c’est tout on a plus d’argent. Ca fait un peu chier quand c’est pas clair les histoires d’argent, ça marche pas comme ça…
Les rapports humains auront donc été assez mitigés si ce n’est complètement biaisés, mais les paysages étaient grandioses, voire carrément…wahouuu ! On s’en est pris plein la gueule. Les couleurs sont superbes, entre les dunes de sables, les montagnes ocres, le Mustagh Ata blanc qui brille au soleil, le lac bleu bordée de mousses vertes… On regrette pas d’avoir fait tout le (long) chemin jusque dans cette région reculée du monde, ça valait largement le coup (et le coût!).

On rentre en stop rémunéré à Kashgar avec deux Chinois dans une voiture, des vrais moulins à parole, ils arrêtent pas ! Au check point, on descend pour aller montrer nos passeports au poste, en pendant ce temps là notre chauffeur passe le contrôle/fouille de la voiture. Quand on remonte de l’autre côté, on comprend que les bidasses lui on demandé ce qu’il y a dans cette longue pochette… Des flingues ? Non non, ça c’est aux touristes là-bas… En fait, c’est juste nos didges 🙂
Contents de rentrer à Kashgar, on en a déjà un peu marre du régime peu varié des montagnards kirghizes : pain, thé au lait, pain, yaourt acide, et pain.

C’est bientôt fini la Chine, demain on reprend le train direction Urumqi, capitale de la province… pour prendre l’avion, vers une destination surprise !

Les photos de Kashgar, celles du lac Karakul et du Mustagh Ata.

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Opération Trompettes du Désert

En plein désert de Gobi, la ville de Dunhuang offre une vue splendide sur de magnifiques dunes. Le ciel est toujours très poussiéreux et il fait pas mal chaud. Pour notre première journée, on se paye l’excursion des grottes de Mogao, un des plus vieux sites bouddhique connus. Une fois encore le prix de l’entrée à doublé. Cette fois on fait comme prévu et on paye. Bon en fait on arrive à obtenir le prix chinois après pas mal d’insistance… Ce qui ne nous donne normalement pas droit à une visite guidée dans une autre langue qu’en chinois. Mais au moment de passer le tourniquet, ça va pas. Forcément, on a des billets chinois, et manifestement, on est pas Chinois. Mais un groupe de Français passe juste avant nous, et finalement les contrôleurs lâchent l’affaire et nous disent de les rejoindre, c’est plus simple. La guide parle très bien français et la visite guidée est intéressante, finalement on est contents d’avoir les commentaires. On commence par les deux grottes les plus impressionnantes, qui contiennent chacune un immense Bouddha évidé dans la cavité. Tout a été creusé à la main, un travail de fou. Depuis que les grands Bouddhas d’Afghanistan on été dynamités, c’est un des sites les plus importants dans le genre. Les Bouddhas sont très beaux, les peintures murales très bien conservées grâce au climat sec. L’extérieur fait un peu tout neuf avec une restauration à la chinoise par forcément très subtile, mais en même temps paraît que ça s’écroulerait s’ils n’avaient pas consolidé. A l’intérieur, tout est d’époque (autour des 4e-8e siècles après JC), sauf quelques rares restaurations un peu barbares effectués par les premiers à découvrir les grottes. Les peintures racontent plein de légendes indiennes mêlées d’influences chinoises que nous expliquent la guide. Pas de photos, c’est interdit.

L’aprem on se loue des vélos pour aller voir les dunes. Arrivés à l’entrée payante de l’espèce de parc d’attraction qu’ils ont construits autour d’un mini lac dans les dunes, on fait demi tour, merde on va pas payer pour se foutre du sable dans les godasses quand même ! C’est quoi cette manie de tout faire payer, même le paysage… Et les prix, comme aux grottes, sont complètement… grotesques. On fait donc le tour par un petit chemin sur le côté et on se retrouve vite au milieu des dunes, tout seuls. On abandonne les vélos et on continue à pied jusqu’au sommet d’une petite dune. Le point de vue est magique, les dunes sont superbes ! Ca c’est vraiment un truc qui me fait rêver depuis longtemps, voir des grandes dunes de sable Sahara style 🙂 Plus loin, on aperçoit le « parc », avec sa corde (payante) pour monter en haut de la grande dune, ses chameaux à touristes, ses ulms (bon ok ça doit être chanmé ça) et ses différentes installations pour s’amuser sur les dunes. Nous, on sort les didges et ça résonne vachement sur le sable. On reste là pas mal de temps à contempler, avant de récupérer nos vélos pour rentrer. En redescendant on passe devant l’enclos des chameaux, ils ont trop une dégaine marrante !

Le lendemain on part pour une excursion à la journée vers le parc national de Yadan, des formations rocheuses formées par un ancien lac. Ca tentait pas trop Clément, mais j’avais pas mal insisté. Au final, ça fera effectivement beaucoup de route pour pas grand chose, le parc est pas terrible terrible. Par contre on passe voir une autre petit bout de la Grande Muraille, cette fois pas du tout restauré, et c’est assez impressionnant de voir de vrais vestiges. Moins classe qu’à Pékin évidemment, mais ça fait sont petit effet. On passe aussi par la Porte de Jade, un ancien poste de douane de la route de la soie, où ils ont conservé le bon vieux principe de taxe de passage, y’a pas de petits profits !

De retour à Dunhuang après une longue journée, on prend direct le bus pendant 2h pour rejoindre la station de train. Là, on veut acheter des billets pour Tulufan, près de Turpan, mais c’est pas facile. On arrive à se faire comprendre un peu, mais le problème c’est qu’il n’y a plus de places, ou pas celles que l’on veut, ou pas aux bonnes heures, et là ça devient plus dur de communiquer. La fille nous dit qu’ils restent des couchettes première classe à 1h du mat, mais c’est très cher. Sinon, c’est les places « assises dures », la classe la moins cher et la moins confortable, à 22h. Pfiouuu… On sort réfléchir, on décide de passer une nuit ici et de partir le lendemain. On revient quelques temps plus tard avec notre iPod en mode dico et le mot « demain » affiché en gros. La fille nous dit qu’il y a des places à 9h. Ok, on prend. Une fois les billets en main, on s’aperçoit qu’en fait c’est 21h, ça nous fait un peu chier d’attendre toute la journée de demain à rien faire. On fait la queue pour la troisième fois, et on demande à la fille des billets pour demain MATIN. Non, non, dit-elle. Bon, on garde nos billets. Et c’est en sortant que Clément se rend compte qu’en fait c’est pas pour demain mais pour ce soir ! Exactement les places qu’on veut, bref, on voit pas où était le problème. De quoi devenir chèvre ! On attend quelques heures et c’est parti pour une nouvelle nuit de train. On est pas à côté par contre, mais à 5 voitures d’écart. La contrôleuse nous demande toutes les 5 min de nous rendre dans la bonne voiture, on est restés ensemble pour le moment. Finalement, elle laisse tomber et nous file deux places à côté, sympa 🙂

On arrive vers 6h à Tulufan, et on va acheter nos billets pour Kashgar. Cette fois, pas de problème. Notre nouveau train part à midi, on va passer le temps dans un cybercafé. Ca tombe bien, ils ont rétabli le net dans la région autonome du Xinjiang où nous sommes maintenant il y a seulement quelques jours (tensions avec les « minorités », censure…). 23 h de train plus tard, on arrive enfin à Kashgar, tout au bout de l’Empire du Milieu, en plein pays Ouïgour.

Les photos de Dunhuang.

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Lama si j’y suis…

Avant de partir pour le Gansu, on fait une extension de nos visas à Songpan. Passons les détails administratifs et venons-en à l’anecdote rigolote. Il faut faire la queue à la banque pour payer les frais de dossiers, et la fille devant moi semble être venue ici pour déposer les benefs annuels de son resto, près d’un millions de yuans. Ca fait un tas de biftons d’environ 50cm…  Le gars derrière le guichet a une machine qui compte les billets mais ne peut les mettre que par petits tas dedans. Et là, chose impensable et insolite pour nous petits occidentaux, pour faire le total des tas comptés, il utilise son… boulier ! En y regardant de plus près tous les guichetiers ont bien le petit boulier sur leur bureau. Surprenant !
Bref.
Quelques heures de bus et une nouvelle province nous ouvre ses portes. Encore une fois, on se retrouve à la frontière tibétaine. Notre première étape sera Xiahe (ça se prononce Chiarho) où il y a la plus grosse lamaserie après celle de Lhassa. Ici les cow-boys on laissé leur place à d’autres bikers portant de longs manteaux avec des manches qui tombent jusqu’aux chevilles. Quand ils ne les laissent pas traîner, ça leur fait une quadri épaisseur sur les bras.
Arrivés en fin d’aprem, on reste relax le soir dans un resto surplombant la lamaserie. On observe des fidèles qui se prêtent à un rituel de prière assez bizarre en mangeant un « kebab » qui est en fait une omelette au mouton et aux tomates. Ou alors c’était le plat d’en dessous dans le menu ! Pas mauvais en tout cas. Le rituel des fidèles consiste en quatre mouvements simples : ils sont debout les mains jointes, puis se mettent à genoux, s’allongent sur le sol avec les bras tendus en avant, et se relèvent. Ils recommencent ça en boucle, et continuent bien après le coucher du soleil. Ils ont des sortes de tongs pour mains et quelquefois des protège-genoux. Ici le bouddhisme est encore un peu différent apparemment.
Le lendemain on fait la visite de la lamaserie à la façon des pèlerins, en faisant le tour de la structure dans le sens des aiguilles d’une montre. Sauf que nous on ne touche pas aux centaines de moulins à prières. Tout le long du chemin on voit des gens qui pratiquent le même rituel que la veille : il font leur truc où il s’allongent, avancent de deux pas et recommencent. Il ont des accoutrements de ouf, souvent fait-maison, à base de bouts de ficelle, sac plastique, bouts de moumoute, pour pas trop se salir et se protéger les genoux. Vu que le tour de la lamaserie fait 3km, on peut dire sans exagérer qu’ils y passent leur journée. De vielles femmes et quelques moines leur donnent de temps à autre des canettes de soda ou des bonbons. On monte sur une des collines vers le milieu du chemin pour avoir un point de vue d’ensemble et jouer un peu de didge. Un touriste cantonais viendra nous voir intrigué. Il parle bien anglais et espagnol et connais quelques mots de français. Il nous demandera un peu d’aide pour confectionner des sms à son ex, une française… C’était assez marrant.
On ne payera pas l’entrée de la lamaserie, l’extérieur nous suffisant largement pour parfaire notre spiritualité. Et de toute façon le plus gros de l’activité se passe autour. Ce qu’on peut voir de l’intérieur c’est surtout des moines priant et faisant des ohms.
Après tout ça il se fait faim et on se trouve un petit boui-boui où manger des nouilles Tibétaine super bonnes. Le patron viendra nous demander ce qu’on trimballe dans ce grand truc en jean. Au lieu de se lancer dans des explications compliquées et vaseuses, je sors un didge et lui fait écouter le son. Ca fera sortir le cuisto et la serveuse de la cuisine, et nous offrira des sourires accompagnés de plusieurs pouces levés 🙂

On part ensuite pour Lanzhou, la capitale de la province. Durant presque tout le trajet on verra des marmottes gambader sur les collines. Après 5 heures de bus et une demie heure de taxi, 2 refus dans des hôtels (bha, oui, normal, on est blancs…), et une proposition d’hébergement au 7eme étage d’un hôtel délabré où la chambre possède des chiottes qui semblent ne plus fonctionner depuis belle lurette (en fait on n’en sait rien, mais l’odeur de merde ambiante nous le suggère fortement), on commence à ne pas du tout aimer ce bled. Déjà qu’il est toujours difficile de passer d’un endroit paisible et zen rempli de moines, à une grosse ville blindée de KFC & co., mais là on commence vraiment à être blasés. Et puis vient une idée à Céline : « et si on prenait le train dès ce soir ? ». Ce qu’on avait prévu à la base c’était de rester une nuit sur place et de prendre le train le lendemain soir. Ni une ni deux, on fonce à la gare, à 100m de là. Il y a bien un train. Il part dans 3 quarts d’heure. Il reste des places. Trop cool ! Et hop nous voilà partis illico presto de cette ville qui pue. Ha oui, parce qu’en plus elle pue l’égout. C’est pas une blague.

Le train en Chine, quand on connaît pas on s’attend au pire. Et bien… pas du  tout ! C’est même hachement bien ! Propre et confortable. Les wagons et les chiottes sont balayés et passés à la serpillière toute les demie-heures, il y a de l’eau chaude à disposition pour se faire thé, café ou nouilles instantanées, des petits lavabos pour se laver les dents. Les couchettes « dures » ne le sont pas tant que ça. C’est presque du grand luxe !
On arrive au petit matin à Jaiyuguan.

La ville en elle même et inintéressante. Mais on fera trois trucs assez sympa. Apres avoir trouvé et négocié un de ces hôtel chinois super luxe, on fait un peu de marchandage avec un chauffeur de taxi pour se rendre à.. la grande muraille ! Et oué, on a beau être à plusieurs milliers de kilomètres de Beijing, il y a quelques bouts restaurés dans le coin. Bon, en fait, c’est un peu pour ça qu’on a fait halte ici. Donc petite balade sur une très petite portion de ce grand truc qu’on est sensé voir depuis l’espace. L’avantage par rapport aux bouts de Beijing, c’est qu’il y a 2 pelés et 3 tondus – chinois – qui en profitent, comble du comble, pour se faire prendre en photo avec nous. Promis, une fois rentrés, on va au pied de la tour Eiffel et on demande à des Chinois si ils peuvent poser avec nous ! Le hic, c’est la météo : une vraie purée de pois, dans le genre tempête de sable. Mais c’est pas grave, c’est super sympa. Du haut de notre tourelle, à la frontière du désert de Gobi, on s’imagine les hordes de cavaliers mongols venant ébrécher le mûr. « Putain de mongols ! Pourquoi eux toujours casser grande muraille que font chinois ??!? ». Bien sûr c’est restauré à la chinoise et donc ça paraît neuf, mais ça reste impressionnant. Il y a encore les vestiges d’un simple mur qui s’étend plus loin que ce que le ciel poussiéreux nous permet d’apercevoir, authentique lui.
Le deuxième truc cool, c’est un château fort datant de 1372. Bon en fait le truc moins cool c’est que le prix a été multiplié par 5 par rapport au prix annoncé dans le lonely planet. Donc ce truc cool là, on s’en passera.
Le troisième truc cool, c’est le petit restaurant qui fait des momos (petits pains vapeur) super bons pas trop loin de notre hôtel. En fait depuis quelques temps notre niveau de communication s’est incroyablement amélioré grâce à un petit bijou du monde moderne. On s’est téléchargé un petit dictionnaire franco-chinois sur l’ipod avec une recherche tip top (Huaying pour les amateurs…). Et c’est génial ! Du coup on passera beaucoup de temps avec la fille qui tient le resto a discuter (ok, en différé^^). Ca la fera bien marrer et nous aussi. Ouais, dis comme ça c’est un peu nul, mais ces petits moments simples et vrais et bien nous ça nous remet la patate ! Grâce à la super formule « plats à emporter », on pourra même profiter des quelques momos durant notre trajet de bus pour se rendre à Dunhuang le jour suivant 🙂

Encore des photos de route, celles de Xiahe et de Jiayuguan.

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